Le vendredi 28 novembre 2008, les cinquante-neuf élèves de 4ème année des classes francophones de Mme Reavell et et anglophones de Mme Breton de l’École FACE ont été exposés cinquante minutes au soufre et à sa puanteur. Les étudiants Aylsworth Jess (BA en éducation de l’art, Université Concordia), Cindie Eugène (B.Sc., Université de Montréal), Tanya Godina (M. Sc., Université de Montréal), Maya Grubisic (BA en éducation de l’art, Université Concordia), Zac Kenny (BA en , Université Concordia) et Sixian Lin (B.Sc., Université de Montréal) étaient présents.

Tanya et Maya ont initié une discussion dans les deux langues sur le soufre,  et les élèves se sont souvenus des ateliers MdV précédents sur les éléments essentiels et de la présence du soufre dans les œufs et dans l’odeur d’œufs pourris. Les élèves ont compris que les composés soufrés sont également responsables de l’odeur et du goût du pamplemousse, de l’oignon, de l’ail ainsi que de l’odeur tenace de la mouffette. Plutôt que de fabriquer des boules puantes, l’influence du soufre sur les cheveux frisés a été expliquée aux enfants.

Trois élèves bénévoles se sont vêtus d’équipements de sécurité de laboratoire et ont rejoint Cindie et Sixian pour une expérience inédite. Les cheveux du professeur Lubell ont été utilisés pour se faire friser grâce à un procédé chimique d’oxydo-réduction en deux étapes dans lequel les ponts soufre-soufre des cheveux sont dissociés, réarrangés et réformés. D’autres types de liaisons faibles présentes dans les cheveux (c’est-à-dire les liaisons hydrogène et les liaisons salines) ont été présentées. Armés de fers à friser, Jess, Tanya, Maya et Zac ont réarrangé des liaisons hydrogène, mélangé des ponts salins, redressé quelques boucles et fait des spirales sur les têtes de quatre autres chérubins bénévoles. Enfin les enfants ont appris comment redonner leur forme initiale à des fibres par réarrangement de liaisons grâce à la plasticité thermique du polyester. Les élèves ont ensuite enroulé fortement des mouchoirs en tissu autour de pierres et de blocs avec des bandes de caoutchouc et ils ont eu juste assez de temps pour agrafer une étiquette portant leur nom sur leurs échantillons avant de les placer dans de l’eau bouillante pendant 5 minutes.

Après refroidissement, les « objets de liaison » ont été supprimés, mais leurs impressions sont restés comme des souvenirs, formés à partir des réarrangements des liaisons chimiques faibles. Les élèves sont partis reconnaissants d’en apprendre plus sur le soufre et les liaisons faibles, en s’affranchissant des odeurs nauséabondes.

Un grand merci à l’équipe soufre pour nous avoir  montré que les mercaptans peuvent être amusants, à Valérie d. Walker pour l’initiation de l’équipe soufre aux joies des textiles thermiques en plastique ainsi qu’à Pierre pour son aide avec les montages.